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OSER DONNER LA PAROLE AUX JEUNES !

Tandis que les enfants se hâtent à faire leur provision de fournitures pour l’année et que les étudiants préparent avec soin leur entrée dans l’enseignement supérieur, on nous promet une rentrée sous haute tension.
Nous voulons croire que cette prédiction habituelle depuis plusieurs années ne se réalisera pas. Toutefois, nous avons plusieurs raisons de penser que le climat est électrique.

Les enfants des écoles élémentaires des zones prioritaires vont pouvoir bénéficier des « dédoublements de classe en CP » voulus par le nouveau ministre (aux maires de multiplier les locaux comme d’autres multipliaient les pains) mais il aura fallu pour cela piocher sur le dispositif « plus de maîtres que de classes » mis en place par son prédécesseur. Comme si cela ne suffisait pas, les collectivités auront à subir brutalement la suppression des emplois aidés que beaucoup de communes utilisaient dans les domaines périscolaires et extrascolaires.

Les collégiens qui ont découvert la réforme des collèges vont probablement subir sa disparition, mettant à rude épreuve leurs enseignants qui subissent les caprices de chaque nouveau ministre.

Les lycéens seront impatients de découvrir les nouvelles modalités du baccalauréat qui, à n’en pas douter, devraient permettre d’atteindre un taux de réussite avoisinant les 100%.

Les étudiants seront heureux de se retrouver « collés-serrés » dans des amphithéâtres et salles de TD surchargés et, pour 800 000 d’entre eux, de voir leur allocation logement amputée. Leurs enseignants, quant à eux, s’accommoderont de la coupe budgétaire de 300 millions d’euros du budget de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.

Les élèves et étudiants apprentis apprécieront dans un probable futur « des règles de l’apprentissage plus simples, transparentes et lisibles pour les entreprises et les jeunes » et la mise en place d’un « contrat unique, souple, adapté à la demande des entreprises et des branches » promis par un Président qui veut libérer les énergies.

Une fois encore, la jeunesse de notre Pays aura à subir les hésitations, les atermoiements et le manque de vision de nos dirigeants qui ne comprennent toujours pas pourquoi ces enfants, qui sont souvent les nôtres, ont déserté les bureaux de vote (1).

[1] Le taux d’abstention chez les 18-24 ans pour les législatives de juin 2017 était de 74% selon Ipsos- Steria)

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