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AGRICULTURE DANS LA VIENNE : 50 NUANCES D’AGRIS!

A quelques heures de l’ouverture du salon de l’Agriculture où une délégation du Conseil Général va se rendre, nous pourrions une fois encore oser et réfléchir sur le devenir de cette profession.

Dans l’ensemble du département, le secteur agricole représente 3,4% de l’emploi (INSEE) et 7,2% si on considère les emplois induits. La diminution du nombre d’exploitations constatée depuis ces 10 dernières années au niveau départemental  est de -30,60%.

La Vienne représente 1,1% des exploitations nationales et 20% des exploitations régionales. L’agriculture française a naturellement muté et ressemble à bien des égards dans son organisation au modèle économique d’autres secteurs d’activités. Les plus petits tendant à disparaître au profit de grosses exploitations.

Les agriculteurs se sentent aujourd’hui déclassés, 20% soutenant Marine Le Pen en 2012. La profession souffre d’une légitimité de représentation : seulement 1 agriculteur sur 2 s’est déplacé pour voter lors des élections aux chambres d’agriculture dans la Vienne en janvier 2013 ! Devons nous rappeler le vote du FN dans nos campagnes notamment dans le canton de Loudun où il totalise 32,07 % des voix exprimés.

Nos agriculteurs souffrent car ils se sentent toujours plus exclus. A titre d’illustration, dans la Vienne, 190 éleveurs, soit environ 30% de cette profession, seraient exclus du dispositif d’aides publiques à l’élevage données par la PAC, car ayant moins de 30 vaches allaitantes. Il est également très difficile pour de jeunes agriculteurs de s’installer s’ils sont porteurs d’une agriculture à taille humaine (le nombre d’installations aidées est passé de 52% entre 2003-2012 à 37% à 2012 à 2013).

Nous voulons croire que d’autres systèmes sont viables à l’image de ce qui se produit pour la distribution alimentaire avec la prédominance des grandes enseignes de distribution. On pense naturellement aux circuits courts qui permettent aux exploitations de petite ou moyenne taille d’assurer un chiffre d’affaires suffisant à leur viabilité. On considérera également les marchés de niche telle le bio, les AMAP et autres modes d’achats solidaires et collaboratifs. La commission Agricole et Ruralité du Conseil Général doit aider les professionnels du monde agricole si nous voulons défendre une agriculture paysanne, territoriale et sociale.

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